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> LA CHAMBRE DU FILS |
> Drame > Ennuyeux > 2001 |
Ecrit par Tyr, le Lundi 10 Septembre 2001, 15:05. |
La Stanza del figlio |
Italien.
Réalisateur: Nanni Moretti .
Acteurs: Nanni Moretti, Laura Morante, Jasmine Trinca, Giuseppe Sanfelice, Silvio Orlando
Giovanni, gentil psychiatre, est un père et mari heureux. Sa femme et ses deux enfants l'apprécient et passent tous ensemble d'agréables instants de vie. Jusqu'au jour où tout déraille; la vie n'est alors plus du tout la même: doute, culpabilité et peine envahissent le foyer.
Palme d'Or ! Ce film a reçu en mai 2001 les honneurs du Jury Cannois en étant gratifié de la Palme d'Or. Ce prix est pour beaucoup dans ma décision d'aller voir ce film. Les précédantes oeuvres de Nanni Moretti ne m'avaient jamais suffisament tenté pour que je me déplace. Cette fois, je me suis laissé convaicre par le choix du Jury. Mal m'en pris.
Autant l'an dernier, je mourrais de ne pouvoir sortir face à l'émouvant spectacle de "Dancer in the Dark", précédante Palme d'Or, tant je souffrais de tristesse et de compassion, autant cette année, je désirais sortir de la salle tant le non-partage des sentiments, les dialogues creux, la musique antipathique et l'inaction des personnages me rendaient le film ennuyeux. Tout juste quelques touches d'humour de la part des patients le rendent supportable.
C'est impensable, presque irréel, de constater la variabilité des choix du Jury Cannois (même s'il est vrai que le Jury est lui-même renouvelé chaque année). Une bonne preuve que l'attribution d'un prix à un film n'en garantie pas l'adhésion universelle du public. A moins que "La chambre du fils" ait été au dessus du lot des film de la sélection. Et alors, quel courage il a fallu au Jury pour résister toute la quinzaine ! Peut-être Jody Foster en avait-elle eu vent, ce qui expliquerait son refus de présider le Jury en 2001 ?
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Commentaires:
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Ecrit par (?) le Lundi 10 Septembre 2001, 15:06
Attention, là c'est du Nanni Moretti, pas de l'Almodovar de Boulevard...
L'un des principaux talents de cet animal, c'est précisément de réussir (parfois) à impliquer le spectateur dans un récit incroyablement personnel (et, donc assez "banal", car la plupart des gens ne sont pas transexuels).
Ce qui signifie : pas de ressort dramatique qui plante des hameçons toutes les 5 minutes histoire de "ferrer" le public. Chacun son truc.
Alors effectivement mieux vaut être prévenu si on ne veut pas être déçu: les films de Nanni Moretti ne possèdent pas de scénario à rebondissements, ni "truculent", ni "original"... Une fois que l'on a intégré cette donnée, il est peut-être plus facile d'apprécier ce cinéma "intime-iste" où chaque personnage semble vous chuchoter son histoire à l'oreille. Et en repensant à ce film il me semble en effet avoir écouté les 4 personnages principaux me raconter personnellement leurs histoires, leurs états d'âme, leurs joies, leurs regrets... Bref, ce film m'a touché.
Ceci dit il faut relativiser. Ce n'est pas un chef d'oeuvre dont les multiples facettes se révèleraient sublimement pendant et après son visionnage, non, c'est un film simple sur un sujet simple (le deuil) sans passages secrets, sans références subtiles. La mise en scène est subtile, le jeu des acteurs est subtil, mais le fond du film est, lui, volontairement brut et direct.
Dans cette optique on pourrait dire que Nanni Moretti a manqué d'ambition, mais pas de talent.
olive
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