Brittanique.
Réalisateur: David Cronenberg.
Acteurs: Avec Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Ian Holm, Willem Dafoe.
Durée: 1h36

Les manipulations de l'être humain ont toujours fasciné une poignée de réalisteurs au cinéma. Et parmis eux, David Cronenberg se situe certainement dans la partie des réalisateurs qui poussent la fiction jusqu'à l'extrème, voir à la limite du suportable.

On retrouvera dans eXistenZ, tout ce qui est caractérisé par le style de Cronenberg comme l'érotisation de scènes banales, de gros plans assez poussés sur le morbide ou encore ce décalage appliqué aux rôles des acteurs qui produit en nous, spectateurs, une sensation de mal être, de prise de partie avec un monde complètement différent du notre.

Et d'ailleurs, c'est le cas : l'histoire est basée sur une gourou des jeux video qui presente le sien lors d'une réunion commerciale et l'on peut y découvrir un sytème completement original qui doit se connecter directement au corps pour provoquer encore plus de sensations. Seulement, le réalisateur , tout au long du film, induit sa propre vision de la réalité qui se rapproche trop près d'un virtuel, certes très prenant, mais aussi déroutant.

Ce n'est que peut dire car on est sûr que lorsque l'on sortira de la salle, on n'oubliera pas de sitôt un tel film : l'originalité de l'histoire, la fin ouverte, scotche littéralement le spectateur à son siège et donne envie de connaitre encore plus rapidement la suite du film. Tout y est interressant, à commencer par le jeu longuement décrit tout en passant par l'athmosphère aussi bien étrange que repoussante : c'est un hymne à la vie que nous offre Cronenberg et nous montre qu'aujourd'hui ou peut être demain, la limite entre les mondes réels et virtuels devient ou deviendra si fine qu'il faudra prendre garde de bien les differencier...

Une médiation qui n'est pas de tout repos mais que je vous conseille d'aller regarder pour frisonner de plaisir dans vos chères salles obscures; un film unique en son genre.