Américain.
Réalisateur : Alan J. Pakuta.
Acteurs : Harrison Ford, Brad Pitt, Margaret Colin, Ruber Bladec.
Durée: 1h50
Autant dire de suite que l'intétêt de ce film tient en cinq mots : Harrison Ford et Brad Pitt. Sans être à proprement parler un gros navet, Ennemis rapprochés déçoit par le manque de grâce de son scénario. Si le sujet du film, bien qu'éculé, peut présenter quelque intérêt, le résultat souffre ici d'une certaine fadeur et arbore une naïveté navrante.
La prestation des acteurs est certes irréprochable. Tous, parfaitement choisis, donnent corps à leurs personnages. Malheureusement, ces personnages sont tirés à gros traits. Du gentil terroriste au policier modèle en passant par le flic pourri et l'épouse aimante, on les croirait tout droit sortis d'un dessin animé de Walt Disney. Le personnage interprété par Harrison Ford, par exemple, et désarmant de naïveté, voire de neuneuisme ! Malgré le talent de l'acteur, le personnage est ridicule. On n'immagine pas un honnête homme se torturer l'esprit, miné par les tourments de son âme, prier
tous les soirs dans l'espoir d'expier sa terrible faute, pour avoir volé un bonbon.
On dit parfois qu'un gros défaut en cache un petit. Pourtant, cette naïveté dans les caractères n'éclipse en rien quelques maladresses dans leur présentation. Là encore, le scénario n'est ni original, ni habile.
Ennemis rapprochés manque son objectif supposé. Loin d'enrichir la réflexion sur le thème qu'il aborde, sa fadeur et son côté simpliste occulte le seul réel intérêt qu'il aurait put présenter. On ne trépigne pas sur son siège, mais on attend encore une scène digne d'intérêt lorsque la lumière se rallume.
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