Français.
Réalisateur: Eric Rohmer.
Acteurs: Béatrice Romand, Marie Rivière, Alain Libolt, Dider Sandre.
Durée: 1h50
Le dernier volet des Contes des 4 saisons met en scène une poignée de quadragénaires ( 5 ? ), une jeune fille, et quelques autres, qui se croisent, l'automne venu, dans la vallée du Rhône ( ultime personnage ).
Isabelle ( la blonde ) est mariée et mère de deux ' grands ' enfants dont une fille qui est sur le point de se marier à son tour.
Magali ( la brune ) est veuve et viticultrice. Elle a aussi deux 'grands ' enfants. Elle accorde la majeure partie de son temps à ses vignes. Le reste, elle le réserve à son amie Isabelle, ou à Rosine ( la jeune fille, brune ! ), la copine de son fils qui est en fait surtout ' amoureuse ' de la mère !
Etienne ( le premier homme ) est prof de philo et a eu Rosine comme élève. Une relation ' amicale voire plus ' est installée entre eux deux, mais Rosine est bien décidée à la maintenir ' amicale tout court '.
Magali, bien que toute dévouée à son travail, est bien obligée de constater qu'elle se sent seule. Rosine va alors tenter de lui faire rencontrer Etienne ( pour en même temps enterrer le désir qui dévie leur relation à eux ). Parallèlement, Isabelle va faire paraître une annonce en se faisant passer pour Magali, dans le but de lui trouver un homme. D'où le deuxième type, qui arrivera tout d'abord dans la vie d'Isabelle... ( ' le troisième homme ' étant le marie d'Isabelle ! )...
Le dénouement, ou en tout cas la double rencontre annoncée, aura lieu à l'occasion du mariage de la fille d'Isabelle !...
Ce film, dans lequel le marivaudage règne, est avant tout une comédie.
Et cette comédie, dans laquelle il est beaucoup question de vin, se déguste justement comme un ballon de bon rouge.
La quête chère à Rohmer d'une mise en scène invisible ne l'empêche pas d'offrir des plans très picturaux et un rythme cocasse parfois drôle à lui tout seul. Les personnages sont finement incarnés par des acteurs qui jouent juste, en dépassant le bien connu habituel phrasé rohmerien.
Ainsi, la délicatesse de la robe et la légèreté du tout se mêlent à la densité humaine et sensorielle de l'ensemble pour donner un film qui a du corps.
Le dernier Rohmer est un bon cru. Un film très possible...
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